Territoires du Nord-Ouest, le 30 août 2024 - Du para-flurofentanyl a été détecté lors d’une récente saisie de drogue, amenant l’administratrice en chef de la santé publique à émettre un avis de santé publique sur les dangers des drogues illicites aux Territoires du Nord-Ouest. La saisie a eu lieu à la fin du mois de juillet, lorsqu’une poudre orange brunâtre a été prélevée dans un véhicule se rendant à Yellowknife par la route 3. Santé Canada a communiqué les résultats à l’administratrice en chef de la santé publique le 29 août, confirmant la présence de para-fluorofentanyl et de fentanyl. Cette drogue n’étant pas détectée par les tests toxicologiques de routine, il a fallu faire appel à un laboratoire de référence qui a effectué des tests spécialisés, ce qui a retardé la communication des résultats.
Le para-fluorofentanyl est un opioïde synthétique qui a été créé à des fins de recherche dans les années 1960, mais qui n’a jamais été destiné à la consommation humaine. Il est similaire au fentanyl, une drogue puissante environ 100 fois plus forte que la morphine. Le para-fluorofentanyl se profile désormais comme une drogue illicite dangereuse au Canada et aux États-Unis.
L’avis d’aujourd’hui vise à informer le public que du para-fluorofentanyl a été trouvé pour la première fois dans des drogues illicites aux Territoires du Nord-Ouest.
Le fentanyl et les autres substances synthétiques similaires sont très toxiques et peuvent entraîner une surdose immédiate et inattendue, même chez les consommateurs fréquents ayant une tolérance élevée aux drogues. Même de petites quantités peuvent provoquer une surdose, voire la mort. Les consommateurs ne peuvent jamais être certains que les drogues illicites qu’ils achètent contiennent vraiment la substance désirée.
On avise le public de ne toucher ou ne manipuler aucune substance suspecte. L’exposition involontaire au fentanyl pur ou à ses dérivés, que ce soit par simple contact, ingestion ou inhalation, peut entraîner des conséquences désastreuses, voire la mort.
Si vous soupçonnez une surdose, appelez une ambulance ou votre centre de santé local. Parmi les signes et symptômes d’une surdose, mentionnons :
- La personne a une respiration lente ou ne respire plus;
- La personne a les lèvres et les ongles bleus;
- La personne ne bouge plus;
- La personne s’étouffe;
- La personne produit des bruits de gargouillement ou de ronflement;
- La personne souffre de somnolence grave;
- La personne ne peut être réveillée;
- La personne a la peau froide et moite.
La Loi sur les bons samaritains secourant les victimes de surdose protège les personnes impliquées dans une surdose contre toute accusation de possession d’une substance contrôlée. Cette loi encourage toute personne à appeler à l’aide si elle est témoin ou victime d’une surdose.
Nous rappelons aux résidents que des trousses de naloxone (agent inverseur des opioïdes) sont disponibles dans tous les hôpitaux, centres de santé et pharmacies des TNO. Notez que la naloxone n’est efficace qu’en cas de surdose d’opioïdes. Cela dit, si vous n’êtes pas sûr des substances en cause, il est préférable de l’administrer tout de même, par précaution. Même si la substance ayant causé la surdose n’était pas un opioïde, la naloxone ne devrait pas avoir d’effets nocifs. Les surdoses d’opioïdes peuvent nécessiter l’administration de doses répétées de naloxone.
Si vous choisissez de consommer de la drogue, prenez-en d’abord une petite dose, ne restez pas seul, gardez une trousse de naloxone tout près et sachez comment l’utiliser. Ne mélangez pas différentes drogues ou la drogue et l’alcool. Le mélange de substances psychoactives augmente le risque de surdose.
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