Tous les clients admissibles en vertu des régimes d’assurance maladie complémentaires et des régimes d’assurance maladie pour les Métis doivent utiliser la version biosimilaire du produit visé. Les produits pour lesquels existe une version biosimilaire ne sont pas couverts en vertu de ces régimes, sauf exception.
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Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest (GTNO) lance une initiative sur les médicaments biosimilaires visant à faire passer les patients d’un médicament biologique d’origine à un produit biosimilaire. Un médicament biosimilaire est un produit qui est très semblable au médicament biologique correspondant, également appelé médicament d’origine, mais dont le prix est moins élevé. Les importantes économies attendues dans la foulée de la mise en œuvre de cette politique seront réinvesties dans notre système de santé, notamment dans les régimes d’assurance-maladie complémentaires.
Santé Canada affirme que les patients et les professionnels de la santé peuvent être assurés que les produits biosimilaires sont aussi efficaces et sécuritaires que leur médicament biologique de référence respectif. D’autres organismes fédéraux appuient aussi l’utilisation de médicaments biosimilaires.
L’initiative sur les médicaments biosimilaires s’inscrit dans le cadre d’une stratégie basée sur des données probantes visant à optimiser les ressources publiques, à obtenir la meilleure valeur possible pour les traitements et à améliorer l’accès aux médicaments pour les patients. L’utilisation accrue de médicaments biosimilaires contribuera à consolider la viabilité des régimes publics d’assurance médicaments. Des initiatives similaires ont été mises en œuvre avec succès en Colombie-Britannique, en Alberta, au Nouveau-Brunswick et au Québec.
Les médicaments biologiques représentent une des plus importantes dépenses en médicaments des régimes publics d’assurance-maladie du GTNO et leur coût continue de grimper à un rythme insoutenable. En 2020-2021, les dépenses engagées pour des médicaments biologiques dans le cadre des régimes d’assurance-maladie complémentaires du GTNO ont augmenté de 17,6 % pour atteindre 2,8 millions de dollars.
Tableau 1 : Liste des médicaments biologiques d’origine actuels et des médicaments biosimilaires correspondants qui seront couverts
Ingrédient actif |
Médicament biologique d’origine |
Médicament biosimilaire |
Problème de santé |
---|---|---|---|
Adalimumab |
HumiraMD |
AmgevitaMD HadlimaMD HulioMD HyrimozMD IdacioMD
|
Spondylarthrite ankylosante Maladie de Crohn Hidrosadénite suppurée Psoriasis en plaques Arthrite juvénile idiopathique polyarticulaire Rhumatisme psoriasique Polyarthrite rhumatoïde Colite ulcéreuse Uvéite non infectieuse |
Énoxaparine |
LovenoxMD |
InclunoxMD NorombyMD RedescaMD |
Troubles thromboemboliques |
Étanercept |
EnbrelMD |
BrenzysMD ErelziMD |
Spondylarthrite ankylosante Psoriasis en plaques Rhumatisme psoriasique Arthrite juvénile idiopathique polyarticulaire Polyarthrite rhumatoïde |
Infliximab |
RemicadeMD |
InflectraMD
RenflexisMD AvsolaMD |
Spondylarthrite ankylosante Psoriasis en plaques Rhumatisme psoriasique Polyarthrite rhumatoïde Maladie de Crohn Colite ulcéreuse |
Insuline glargine |
LantusMD |
BasaglarMD |
Dépression |
Insuline lispro |
HumalogMD |
AdmelogMD |
Dépression |
Insuline asparte |
NovoRapidMD |
TrurapiMD |
Dépression |
Filgrastrim |
NeupogenMD |
GrastofilMD NivestymMD |
Neutropénie |
Pegfilgrastrim |
NeulastaMD |
LapelgaMD FulphilaMD NyvepriaMD ZiextenzoMD |
Neutropénie |
Rituximab |
RituxanMD |
TruximaMD RiximyoMD RuxienceMD |
Polyarthrite rhumatoïde Vasculite Maladies auto-immunes |
Glatiramère[1] |
CopaxoneMD |
GlatectMD |
Sclérose en plaques |
1. Médicament complexe non biologique
2. Inscription à la liste de médicaments à venir
Médicaments biologiques et biosimilaires
Les médicaments biologiques sont des médicaments fabriqués dans des cellules vivantes, issus de cellules vivantes ou faits partiellement à partir de cellules vivantes, selon un procédé de fabrication complexe. La première version d’un médicament biologique est appelée médicament biologique d’origine, ou encore médicament biologique novateur ou de référence.
Selon Santé Canada, un médicament biologique similaire, ou médicament biosimilaire, est un médicament biologique qui est très semblable au médicament biologique d’origine dont la vente a déjà été autorisée. Il n’existe pas de différence clinique importante au chapitre de l’efficacité et de l’innocuité entre un médicament biosimilaire et le médicament biologique d’origine dont la vente a déjà été autorisée.
Les médicaments biosimilaires au Canada
Réglementation des médicaments biosimilaires par Santé Canada
- Les produits biosimilaires sont approuvés pour la vente comme tout autre médicament. Ils doivent être évalués et approuvés par Santé Canada.
- Santé Canada a élaboré un cadre de réglementation rigoureux et fondé sur la science pour l’autorisation de la vente et de l’utilisation des médicaments biosimilaires.
- Les médicaments biosimilaires sont fabriqués selon les mêmes normes réglementaires que les autres médicaments biologiques et sont autorisés après une évaluation scientifique menée par Santé Canada.
- Les normes rigoureuses pour l’autorisation signifient que les patients peuvent avoir le même niveau de confiance en la qualité, l’innocuité et l’efficacité d’un médicament biosimilaire qu’en tout autre médicament biologique.
- Santé Canada n’approuvera pas la vente d’un produit biosimilaire à moins qu’il soit démontré qu’il n’existe aucune différence significative sur le plan clinique pour le patient, entre ce médicament et le médicament biologique d’origine.
- Pour obtenir de plus amples renseignements sur les processus d’approbation et de réglementation des médicaments biosimilaires par Santé Canada, veuillez consulter le document :
Autres initiatives canadiennes sur les médicaments biosimilaires
- En 2019, la Colombie-Britannique et l’Alberta ont mis en œuvre des politiques sur les médicaments biosimilaires pour faire passer les patients des produits biologiques d’origine aux produits biosimilaires. Des dizaines de milliers de patients de chaque province ont effectué la transition en toute sécurité, y compris ceux atteints d’arthrite inflammatoire, de maladies inflammatoires de l’intestin, de diabète et de psoriasis. Les deux provinces ont continué d’appliquer leurs politiques de passage aux médicaments biosimilaires dès que de nouvelles options étaient offertes sur le marché.
- En mai 2021, le gouvernement du Québec a annoncé son intention de mettre en œuvre une politique visant le passage aux médicaments biosimilaires dans le cadre de son régime public d’assurance médicaments. D’ici le 13 avril 2022, tous les patients suivant actuellement un traitement par médicament biologique passeront au médicament biosimilaire correspondant qui figure sur la Liste des médicaments couverts par le régime général d’assurance médicaments.
- Le ministère de la Santé du Nouveau-Brunswick a également lancé une initiative sur les médicaments biosimilaires qui consiste à faire passer les patients des médicaments biologiques d’origine à leurs versions biosimilaires. Entre le 21 avril et le 30 novembre 2021, les patients qui utilisaient certains médicaments biologiques d’origine étaient tenus de passer à une version biosimilaire afin de conserver leur couverture en vertu des Régimes de médicaments du Nouveau-Brunswick.
Passage aux médicaments biosimilaires
- En plus des initiatives canadiennes, de nombreux pays européens ont exigé que les patients passent d’un médicament d’origine à un médicament biosimilaire dans le cadre de leurs régimes publics.
- Il existe maintenant plus de 75 études de recherche sur les produits biosimilaires utilisés en rhumatologie, en gastroentérologie, en dermatologie et pour d’autres troubles neurologiques qui démontrent dans l’ensemble peu, ou pas, de différences cliniques entre les produits biosimilaires et leurs produits biologiques d’origine, qu’ils soient utilisés chez des patients qui n’ont jamais été traités pour leur maladie ou qui sont passés à un produit biosimilaire.
- La majorité des études portant sur la transition ont aussi démontré que la perte d’efficacité associée au passage vers des produits biosimilaires était la même que celle attendue chez les patients qui continuent de prendre le médicament d’origine.