Les ÉDP (Éthers diphényliques polybromés)
Que savons-nous sur les ÉDP?
Les ÉDP sont un groupe de polluants organiques persistants (POP). Ils sont produits par les humains et ne sont pas présents à l’état naturel dans l’environnement. Les ÉDP sont utilisés comme produits ignifugeants et sont présents dans de nombreux différents matériaux.
Les ÉDP ne sont pas fabriqués au Canada. Toutefois, ils sont importés dans un éventail de produits, comme les boîtiers d’ordinateur, les électroménagers résidentiels, les meubles, les sièges et les intérieurs de véhicules automobiles et d’avions, ainsi qu’une gamme de composants électriques et électroniques.
Les ÉDP sont libérés dans l’environnement durant la fabrication et le traitement, tout au long de la durée utile des produits qui en contiennent et lorsqu’on se débarrasse de ces produits.
Les POP (comme les ÉPD) s’accumulent dans les tissus des animaux au fil du temps, par un processus qui porte le nom de bioaccumulation. Cela signifie que les animaux plus âgés ont tendance à avoir des niveaux de POP plus élevés que les plus jeunes. Les POP ont tendance à se trouver à des niveaux plus élevés chez les animaux qui en mangent d’autres et à des niveaux moins élevés chez les animaux qui mangent des plantes. Cela est causé par un processus appelé bioamplification. Les mammifères marins ont tendance à présenter des niveaux de POP plus élevés.
Les POP se dissolvent difficilement dans l’eau. Quand les POP entrent dans l’eau, ils se déposent plutôt sur les sédiments. Cela signifie que l’eau contient des concentrations très faibles de POP et que nous n’avons pas à nous préoccuper des POP dans l’eau.
Les niveaux d’ÉDP et de plusieurs autres POP des bélugas se trouvant près de l’île Hendrickson et des phoques annelés se trouvant près de Sachs Harbour ont été surveillés. Au fil du temps, les niveaux d’ÉDP mesurés chez eux ont augmenté.
De quelle façon les ÉPD nuisent-ils à la santé humaine?
Si une personne est exposée aux POP, plusieurs facteurs déterminent si des effets nocifs sur la santé se produiront, ainsi que le type et la gravité de ces effets. Ces facteurs comprennent la dose (la quantité), la durée (combien de temps), la façon ou la voie par laquelle la personne est exposée (respiration, alimentation, consommation d’eau ou contact cutané), les autres produits chimiques auxquels la personne est exposée et ses caractéristiques individuelles comme l’âge, le sexe, l’état nutritionnel, les caractéristiques familiales, le mode de vie et l’état de santé.
Les données sur les effets des ÉDP sur la santé humaine sont limitées. Selon des études réalisées sur des animaux, la toxicité et la possibilité d’accumulation chez la faune dépendent du type d’ÉDP. Pour la plus grande part, ces études ne sont effectuées que pour quelques types d’ÉDP et nous ne savons pas si les effets sur les humains sont semblables à ceux sur les animaux. Des données tangibles préliminaires laissent entendre que des concentrations élevées de certains ÉDP peuvent avoir des effets néfastes sur le cerveau et le système immunitaire des animaux.
Même si on dispose de peu d’information sur les effets de l’exposition aux ÉDP sur la santé, ils demeurent préoccupants pour les humains, parce que certains de ces composés peuvent s’accumuler dans les tissus adipeux du corps et dans le lait maternel.
Est-il sûr de manger des aliments traditionnels?
Les aliments traditionnels fournissent plusieurs nutriments essentiels qui peuvent réduire le risque de maladies chroniques. Les mammifères marins ont tendance à avoir les niveaux les plus élevés de POP, surtout dans leurs tissus adipeux. Toutefois, la plupart des gens n’ont pas à se préoccuper des effets liés aux contaminants provenant de la consommation d’aliments traditionnels. Généralement, les avantages de manger des aliments traditionnels l’emportent sur les risques d’exposition aux contaminants.